Mélanges pour culture dérobée

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Qu’est-ce que la culture dérobée ?

Valoriser la période d’interculture pour cultiver un couvert destiné à l’exploitation sous forme de fourrage ou de culture intermédiaire à vocation énergétique (CIVE). C’est le principe de la technique de cultures en dérobées. La récolte ou le pâturage se font de façon échelonnée en plusieurs coupes ou bien en une coupe unique. Ces cultures s’intercalent le plus souvent après une culture d’hiver récoltée en début d’été, comme les céréales à paille, le colza, certaines légumineuses ou cultures industrielles… Il s’agit alors de dérobées estivales. Leur mise en œuvre est préconisée entre autres afin de sécuriser des volumes de fourrage en cas d’année sèche. Une dérobée estivale permet en effet de pouvoir  produire des fourrages sur des périodes automnales et ainsi de soulager la pression sur le stock fourrager pour les éleveurs. A cette période estivale, la culture en dérobée est également une solution pour remplir les exigences des cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN).

Culture dérobée : des semis de juin à fin août

Les semis sont réalisés après une moisson d’une culture assez précoce, comme le méteil, l’orge, le colza, le blé, la féverole ou certaines cultures industrielles par exemple. Cette période des semis de dérobées peut s’échelonner de fin juin jusqu’à fin août environ. L’implantation des dérobées estivales est exigeante à plusieurs niveaux. D’une part, la culture est destinée à assurer une production pour le système d’exploitation. D’autre part, la présence possible d’herbicides rémanents dans les sols est à prendre en compte au moment du semis. En outre, à cette période, le manque d’eau est souvent un facteur limitant sur la capacité de l’interculture à lever. Il est admis à cette période que 10 à 20 mm de pluies sont nécessaires pour assurer une bonne levée du couvert. L’idéal est de semer les dérobées estivales avant une pluie ou bien après un épisode pluvieux. Plus la culture est semée tardivement jusqu’au mois d’août et moins ce risque de manque d’eau est fort. En revanche le potentiel de production se trouve raccourci par une durée de cycle plus courte. Pour sécuriser leur implantation, certaines cultures dérobées sont irriguées, lorsque le retour sur investissement semble suffisant pour couvrir ces charges d’irrigation.

Choix des espèces pour une culture en dérobée

La culture dérobée se distingue des cultures pièges à nitrates, dans le sens où la fonction attendue n’est pas seulement de capter les reliquats d’azote du sol mais également de produire de la biomasse. Le choix des espèces se fait donc parmi celles qui sont capables de produire beaucoup de biomasse sur un cycle court en période estivale et automnale. Parmi ces espèces, trois d’entre-elles sont tout particulièrement adaptées avec une grande souplesse dans les modes de valorisation (pâturage, enrubannage, foin, ensilage) :

  • Le ray-grass italien : Cette graminée est d’implantation très rapide avec un potentiel de production de biomasse jusqu’à 15 tonnes de matière sèche (cycle d’un an). Les variétés alternatives ont une durée de vie courte et sont particulièrement bien adaptées à la conduite en dérobée.  
  • Le sorgho fourrager multi-coupes : Avec un cycle court, le sorgho fourrager multi-coupes est une option intéressante pour une conduite en dérobée estivale, afin de sécuriser une production de fourrage. Ceci particulièrement lorsque les étés sont chauds.  
  • Le teff grass : Originaire d’Afrique, le teff grass est une espèce de graminée annuelle qui peut être conduite en une seule ou en plusieurs coupes. Cette culture estivale est capable de résister au sec et de maintenir un niveau de production jusqu’à 35°C.