Pour un élevage, renforcer son autonomie est une démarche technique et agronomique complexe. Les cultures fourragères constituent un pilier solide pour atteindre cet objectif.
1 : Le juste équilibre
Viser l’autonomie fourragère, ce n’est pas seulement produire plus, c’est respecter l’équilibre Protéines/Énergie dans les rations. Le ratio PDI/UFL des fourrages et des concentrés produits sur l’exploitation doit correspondre aux besoins des animaux.
Cultiver un fourrage riche en protéines est donc un objectif primordial quand on vise l’autonomie.
2 : Optimiser le pâturage
L’herbe doit être exploitée à un stade optimum sur la plus longue période possible. Il faut choisir et associer différentes espèces et variétés complémentaires et adaptées à vos conditions pédoclimatiques.
Un impératif : Il faut réaliser un déprimage en début de saison. Il n’y a pas que l’herbe qui se pâture. Pensez aussi aux autres espèces fourragères comme le : choux, sorghos, colzas...
Les fourragères sélectionnées doivent être adaptées au mode de récolte et bien se conserver.
3 : Miser sur des fourrages récoltés adaptés
Le choix des espèces et variétés est crucial.
En plus de la valeur alimentaire, de l'appétence, de l'adaptation pédoclimatique... les fourragères sélectionnées doivent être adaptées au mode de récolte et bien se conserver.
Un fourrage récolté et stocké, c'est 3 fois plus de frais qu'un fourrage pâturé.
La betterave fourragère est une alliée intéressante des rations à l'auge (jusqu'à 18 000 UFL/ha pour un encombrement de 0,6 UEL).
4 : Les indispensables légumineuses
Dans tous les cas, les légumineuses seront vos alliées. Outre les valeurs alimentaires au top, il serait dommage de se priver de leurs atouts agronomiques au sein d’une prairie multi-espèces ou dans une rotation.