AZOTE
Rôle de l'azote dans la fertilisation d'une prairie.
L’azote est un constituant de la chlorophylle, qui aide à la synthèse des tissus de la plante, à la croissance des parties aériennes de la plante et assure une bonne teneur en protéines de la plante.
Quand faire le premier apport d'azote ?
Utiliser la somme des températures à partir du 1er janvier (base 0°C) pour décider du premier apport en fertilisant azoté, selon les espèces :
- Cumul 200°C jour pour RGI, RGA précoces, Fétuques Elevées, Prairies naturelles précoces en sols sains.
- Cumul 250° à 300°C jour pour RGA tardifs, Dactyles, Prairies naturelles tardives
Quelle dose de fertilisant apporter à sa prairie ?
Ajuster les apports à votre conduite de prairie
*À réaliser dans la semaine suivant la pâture ou dans les 10 jours suivant la fauche
Les besoins en azote de certaines graminées varient selon les espèces
Résumé de l’étalement des apports en fertilisant des graminées (février à avril)
La fertilisation des associations
Les associations permettent de diminuer les apports d’azote 30 à 50 unités sont nécessaire pour favoriser le départ des graminées et surtout en fonction du mode d’exploitation et de la législation.
Les légumineuses vont ensuite prendre le relais pour fournir l’azote aux graminées.
PHOSPHORE ET POTASSE
Rôle du phosphore (P) comme fertilisant
Le phosphore est un élément essentiel au démarrage des racines et de la végétation au printemps. Il favorise l’enracinement, est nécessaire pour l’alimentation des animaux, et est également rejeté en partie dans les déjections qui peuvent à leur tour fertiliser les sols.
Rôle de la potasse (K) comme fertilisant
La potasse est un élément fortement consommé par l’herbe ; elle participe à la formation et à la croissance des cellules des plantes.
La potasse est également rejetée par les déjections animales donc restituée dans le sol.
Conseil d'apport en PK dans une prairie
Les besoins en phosphore et potasse des espèces prairiales
Carences et besoins de fertilisation
Attention, il convient de rappeler que les systèmes fauche en prairies de moyennes et longues durées sont des systèmes très « miniers ».
Par exemple, 3 coupes d’herbe sur une prairie de bon potentiel à 10 T de MS/ha ce sont 320 U de K2O d’exportées ! Un apport d’engrais phospho-potassique est souvent indispensable pour éviter les carences sur prairie et sur les cultures qui suivent (maïs notamment).
Quels sont les signes d’une carence en phosphore ?
- Croissance ralentie
- Graminées : réduction du tallage et décoloration mauve caractéristique
- Légumineuses : feuilles vertes/ jaunâtres et tachetées de petits points bruns
Quels sont les signes d’une carence en potassium ?
- Retard de croissance
- Dessèchement du couvert (graminées et légumineuses)
- Les feuilles sont décolorées, brunissent aux extrémités et s’enroulent
OLIGO-ELEMENTS
Rôle et besoins en oligo-éléments des espèces prairiales
Ces éléments représentent de petites quantités à l’échelle des besoins de la culture. Néanmoins, il ne faut pas négliger l’intérêt des différents oligo-éléments pour la flore prairiale.
Le diagnostic minutieux des symptômes peut donc conduire à une intervention. L’application peut s’effectuer en même temps qu’un apport minéral si l’on veut limiter les interventions à la parcelle.
FERTILISATION ORGANIQUE
Période optimale d’apport en fonction du type d’effluent (Tenir compte de la législation en vigueur)
Recommandation d’épandage des fertilisants
Lisiers
- Laisser un délai de 3 à 4 semaines avant la pâture
- Pas de problème d’appétence (sauf si période sèche)
Fumiers
- Ne pas couvrir plus de 30% de la surface (= 15/20 T de compost - 20/25 T de fumier de + de 6 mois)
- Attention à l’épandage de fumier frais (dégradation de la qualité de la flore prairiale)
- Préférer les fumiers vieillis ou mieux compostés
- Apporter les effluents sur prairies bien rases
Effluents de volaille
- Les réserver aux cultures ou à l’implantation des prairies
CHAULAGE
Disponibilité des différents éléments (N.P.K) en fonction du pH du sol
Incidence du PH sur la vie microbienne du sol
Répartition de la flore prairiale en fonction du pH du sol
Tolérance de certaines légumineuses à l’acidité du sol
Les besoins Calcium et Magnésie des espèces prairiales
Stratégie de chaulage en fonction de l’état calcique du sol